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lundi 18 mai 2015

Le pragmatisme de Manuel Valls

L'accord d'entreprise. Nicolas Sarkozy en a rêvé, Manuel Valls l'a fait ? L'entreprise devient une démocratie, elle fait ses lois. Celles de la République  ne s'appliquent plus. (A la limite on fera une exception pour des droits fondamentaux.) Conséquence ? L'entreprise va mal, un accord d'entreprise souple sauve l'emploi. Elle gagne en compétitivité... Et coule ses concurrentes. De proche en proche, tout un secteur économique va réformer son droit social ? 

M.Valls répond : il faut être "pragmatique". C'est-à-dire abandonner nos principes ? Et sauter dans l'inconnu ? Or, nouvel exemple de moment thucydidien ?, pragmatisme à un sens opposé. 

Pragmatisme vient de "pragma", action. Le pragmatisme est le courant philosophique qui est associé à la science et au changement. Son principe est qu’il n’y a pas d’idée absolue, mais des « idées qui marchent », c'est-à-dire qui améliorent le sort de l’humanité, dans les conditions dans lesquelles elle se trouve à un instant donné. Et ces idées doivent être, principe de la science, en cohérence avec ce qui a fait la preuve de son efficacité. Surtout, le pragmatisme est "mélioriste". Il est mû par le désir de changer le monde, dans l'intérêt collectif, en mettant l'intelligence au service de l'action.

(Et si la société nous donnait au bon moment de bonnes idées : oui, il faut être pragmatique. Et s'il fallait, simplement, regarder dans le dictionnaire pour y trouver la marche à suivre ?)

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