J'ai cru avoir tort, et j'ai peut-être eu raison. Je pensais que la crise grecque allait illustrer les caractéristiques, irrationnelles, de toute négociation. Eh puis, il m'a semblé que les Grecs étaient des amateurs qui allaient disparaître sans avoir même combattu. Mais j'en reviens à ma première hypothèse.
C'est le roman de Francis Walder, Saint Germain ou la négociation, qui me paraît expliquer le mieux ce qu'est une négociation. C'est une succession de coups de théâtre irrationnels. Ils sont suscités par un sentiment d'injustice, qui provoque la révolte. A chaque fois, un camp prend l'avantage, du fait de l'effet de surprise et de l'énergie que lui donne le désespoir. Mais l'autre, revenu de son étonnement, découvre qu'il s'est fait posséder. Il s'indigne... Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'un équilibre s'établisse. C'est l'inconscient qui est aux commandes.
Dans le cas Grec ? On a eu le référendum ; puis les concessions grecques ; puis l'Allemagne et la Finlande qui se mettent à dire qu'on ne peut pas faire confiance à la Grèce...
PS. Il semble bien que les choses aient continué sur ce même mode : la Grèce démarre ses réformes, sans contrepartie. Elle veut prouver qu'elle n'est pas telle qu'on la dit. La réduction de sa dette fera l'objet de discussions ultérieures... (Article de Jean Quatremer.)
PS. Il semble bien que les choses aient continué sur ce même mode : la Grèce démarre ses réformes, sans contrepartie. Elle veut prouver qu'elle n'est pas telle qu'on la dit. La réduction de sa dette fera l'objet de discussions ultérieures... (Article de Jean Quatremer.)
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