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jeudi 9 juillet 2015

Fallait-il élargir l'Europe ?

Crise grecque. Un invité de France Culture disait l'autre jour qu'il n'aurait pas fallu étendre l'Europe à des pays aussi pauvres que la Grèce, les pays de l'Est. Et dire que l'on a même envisagé la Turquie ! 

Je soupçonne qu'il y avait d'autres motivations qu'économiques dans cette affaire. L'élargissement a été mené par les Anglo-saxons. Il avait probablement pour objet de s'assurer que le plus possible de pays seraient dans le camp du bien (en particulier la Turquie, rempart contre l'islamisme, et les pays de l'Est, barrage à la Russie), et que l'Europe continentale deviendrait un marché, divisé et impuissant, et pas une nation, unie et fermée. 

Cependant, que l'élargissement produise une bulle spéculative n'allait pas de soi. Il y a eu d'autres injections de capitaux, plan Marshall, Chine actuelle..., qui n'ont pas eu cet effet, me semble-t-il. Au contraire, même : que les pays pauvres deviennent riches aurait pu faire notre fortune. Pourquoi cela n'a-t-il pas réussi ? Deux facteurs sont peut-être importants dans la réussite d'une telle opération :
  • Un besoin de l'économie, et, peut-être plus encore, de la population. 
  • Une forme de planification. L'argent est canalisé vers des emplois utiles. 
En tout cas, il est curieux que l'économie n'étudie pas ces phénomènes, et demeure victime du fantasme de l'équation mathématique.

(Sur les freins à l'élargissement. Sur l'intégration de l'Ukraine.)

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