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mardi 14 juillet 2015

Holacratie et libération de l'entreprise, anti ubérisation ?

On me parle de "libération de l'entreprise". En particulier "d'holacratie". Il s'agit de déléguer la responsabilité de décision le plus possible et le plus bas possible dans une organisation faite d'équipes auto organisées. Et je surprends tout le monde en rappelant que ces théories sont anciennes. Mais, qu'elles arrivent maintenant annonce peut-être un changement social. En particulier, je les rattache au manifeste de Francis Mer. Selon lui, le capital de l'entreprise est essentiellement humain, pas uniquement financier. En fait, la libération de l'entreprise pourrait être une solution alternative à l'ubérisation. Voilà pourquoi :

Il me semble que le problème qui préoccupe actuellement le plus nos dirigeants et gouvernants est la paralysie de l'entreprise et de la société. Elles sont devenues d'énormes bureaucraties dont les couches supérieures sont peuplées de rentiers : comment rendre l'entreprise combative ?, se demandent-ils. Leur réponse dépend de l'hypothèse qu'ils font sur la cause de création de valeur. 
  • C'est le marché : solution = ubérisation. 
  • C'est l'être humain : solution = "libérer" sa créativité. D'où holacratie. 
Je pense que ces deux hypothèses ont un point commun, faux : l'individu. Pour moi, c'est la société qui crée, plutôt que l'individu "s'auto organisant" spontanément (soit de son propre fait, soit du fait des forces du marché). Les processus de création humains, par exemple conception et fabrication d'une voiture, sont extrêmement complexes, et demandent beaucoup de temps pour se mettre au point. Sans compter qu'ils reposent sur une phase préliminaire de créativité étendue à l'ensemble de la société et qui peut demander des siècles pour arriver à maturité (par exemple la conception du moteur). C'est donc la créativité sociale qu'il faut libérer, en premier. 

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