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jeudi 2 juillet 2015

Pourquoi le monde ne change-t-il pas ?

Quand j'ai publié mon premier livre, j'ai crû que ce serait le dernier. Cela n'a pas été le cas. Pourquoi ? Poursuite, par d'autres voies, du billet précédent. 

J'ai rencontré un phénomène paradoxal. D’un côté des encouragements d’universitaires, importants, de l’autre une impossibilité à me faire entendre par le reste de la population. (Sauf exceptions.) Alors, j'ai cherché à être convaincant. Ce qui m'a amené à faire une plongée dans les sciences. J'en ai déduit deux choses :
  • En termes de changement, elles remontent à la nuit des temps. Dans certains domaines fondamentaux, la pensée primitive, animiste, est peut-être même plus pertinente que la nôtre !
  • Ma recherche était peine perdue. Car si on ne connaît pas ce qui vient de la nuit des temps, c'est qu'on ne le veut pas. Étrangement, si l'on parle autant de changement, c'est pour ne pas changer
Ce qui explique le dialogue de sourds entre le monde et moi. Je le modélise ainsi. 


L’esprit du temps
Ce que je dis
Changement
Une décision, l’idée juste (immédiat)
Un processus complexe (au sens "théorie de la complexité")
Qui doit changer
Les autres
Celui qui veut le changement (car son esprit est modelé par l’état actuel du monde, pas par celui qui résultera du changement, d'où cercle vicieux - phénomène Louis XVI)
Motivation du changement
« volonté de puissance » / plier l’autre et la nature à sa volonté
Créer une société « efficace » (intérêt général) et « juste » (intérêt particulier)

D'où enseignements et questions :
  • Il ne faut pas écrire pour le présent, il faut écrire pour l'avenir. (Autrement dit, il faut "changer" avant de parler de changement.)
  • Les techniques que j’ai utilisées avec succès fonctionnent-elles encore ? Réponse probable : dans des environnements dans lesquels je les ai appliquées, i.e. là où la confiance a été maintenue. Là où le changement (raté) n'a pas été incessant. 
  • Dans beaucoup d'endroits, la prédiction d'un monde / marché a été autoréalisatrice. En particulier dans la grande entreprise "donneuse d'ordre". L'individu n'y a plus de compétence (modèle de l'organisation machine) et vit l'existence comme un affrontement. Les techniques correspondant à cette situation sont les sciences du conflit. La recherche semble dire qu'il finit par mener à la coopération. (Cf. « tit for tat », « dent pour dent ». Répliquer le comportement de l’autre.) Donc, on en arrivera à revenir au point deux. Mais pas en partant de ses techniques. 

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