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dimanche 20 septembre 2015

Disparition des abeilles


Pourquoi l'homme se soucie-t-il tant des abeilles, et de leur disparition ?, se demandait un philosophe. Faut-il voir dans cet intérêt une constante de l'histoire humaine ?

Je ne sais pas ce qu'il en était dans l'antiquité, mais il me semble que le sort des abeilles est le symbole de la façon dont l'homme se comporte avec la nature...

Nous sommes conscients qu'elles travaillent, et pour nous. Aux USA on leur fait même faire les trois huit, on les déplace de région en région. Pour autant, l'abeille n'est pas domestiquée, comme la vache. Autrement dit, nous avons détourné à notre profit une partie de la nature. Et nous la traitons durement. Par ailleurs, sans pollinisation plus rien ne fonctionne. 

On retrouve donc la question de la "mesure" (de la prudence) qui comptait tant pour les peuples anciens. C'est l'idée qu'il faut être sans cesse sur ses gardes, si l'on ne veut pas être victime d'un malheur. Un peu comme un alpiniste au milieu d'une ascension délicate. Sentiment de crainte mêlée d'admiration, que l'on appelait jadis "horreur". Ce sentiment a disparu, les Soviétiques d'abord, les Américains toujours, un moment les Chinois, nous un peu moins, l'humanité en est arrivée à penser qu'elle avait non seulement un droit, mais surtout un devoir de détruire. Laisser des papiers gras ou un sac plastic à la mer, rouler en 4x4, c'est être un homme, un vrai. La destruction n'est-elle pas créatrice ?

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