Le terrorisme est une prévision autoréalisatrice, ai-je entendu dire. Il crée des conditions qui le renforcent. Est-ce le cas, cette fois ? Que dit le systémicien ?
- C'est le système qui est à l'origine du problème. En le défendant, on renforce le problème. D'où cercle vicieux.
- Pour résoudre le problème, l'homme s'en prend à la conséquence, l'individu, et pas à la cause, le système.
- "On attaque nos valeurs, il faut les défendre". Les conditions qui suscitent le terrorisme pourraient être le chômage ou autre désagrégation sociale. Or, en dépensant de l'argent pour maintenir le statu quo, en faisant la guerre, on réduit les moyens qui auraient pu soigner le mal. Particulièrement en période de rigueur.
- "La cause des attentats, c'est le terroriste." Le terroriste n'est pas un être humain, mais un "barbare", qu'il faut l'éradiquer par le feu.
Cause. Le système nous aliène : le changer devient inconcevable, puisque c'est, apparemment, se changer. Application au gouvernement :
- Il est l'élite du système.
- Les attentats attentent à ses valeurs : culture, art de vivre, une minorité se révolte contre ceux dont l'idéal est la défense des minorités...
- Il est plus facile de faire la guerre que de remettre en fonctionnement une société. Le gouvernement a tout intérêt à renforcer le cercle vicieux.
Mais le système n'est qu'une modélisation. Il n'y a pas que le gouvernement en France, il n'y a pas que la France dans le monde, et le hasard peut parfois bien faire les choses.
(Remarque : on peut changer sans changer : le système sait évoluer sans modifier sa nature. Ce n'est pas tant le gouvernement qui est un problème que le statu quo.)
(Remarque : on peut changer sans changer : le système sait évoluer sans modifier sa nature. Ce n'est pas tant le gouvernement qui est un problème que le statu quo.)
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