Un enseignant d'histoire du secondaire explique sa conception de la laïcité. Colloque de l'Abbé Grégoire, le 20 novembre dernier.
Selon le dictionnaire, la laïcité peut être exclusion ou neutralité, pour lui, elle est unité dans la diversité. Mot clé de notre devise nationale : fraternité. Dans ces conditions, comment utiliser le programme de seconde pour "intégrer" ? La solution : amener les élèves à s'interroger. Celui qui a compris que le monde est complexe ne peut pas être un terroriste.
Alors, il parle de l'hérésie au moyen-âge, des guerres de religion et des cannibales de Montaigne, des articles 4 et 10 de la déclaration des droits de l'homme. Et "ça marche". Il constate que ses élèves sont passionnés, et découvrent que le monde n'est pas aussi simple qu'ils le croyaient. Par exemple que les croisades se sont faites contre des catholiques ou qu'une religion dominante produit fatalement des minorités. Et, en dépit de leur vocabulaire de plus en plus limité, les élèves comprennent ; et ils sont fascinés par Montaigne : c'est la "magie du beau verbe" qui continue à agir.
(Réponse à mon billet précédent : l'enseignement ne doit pas nous éduquer, il doit nous instruire ? Comme le pensait Condorcet ?)
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