Conférence posant la question de l'opinion qu'aurait eue l'abbé Grégoire de la laïcité. (Conférence annuelle organisée par le CNAM et qui avait lieu le 20 novembre dernier.) En fait, le terme n'existait pas de son temps. Il a été inventé plus tard. On parlait alors de tolérance.
L'abbé Grégoire était "pragmatique". Il avait constaté qu'en termes de religion, on ne pouvait pas changer les gens par la force. Il y aurait toujours une pluralité de religions. La religion devait donc rester là où elle était utile : confort de l'individu, et cohésion sociale. Mais la politique n'était pas de son ressort. L'Eglise catholique, d'ailleurs, devait en revenir à ses origines. Constantin l'avait fait s'égarer lorsqu'il lui avait donné le pouvoir. Le catholique ne devait pas prétendre imposer à ses contemporains leur comportement, mais être un exemple, une source d'inspiration, pour eux.
C'est probablement cela la définition de pragmatisme : savoir que certaines choses ne peuvent changer ; mais, qu'il en reste suffisamment à faire bouger pour améliorer le monde. Le contraire ? C'est la volonté de puissance, croire que tout peut plier à sa volonté ou à un hypothétique absolu. C'est le totalitarisme.
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