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dimanche 20 mars 2016

Monde de parvenus

On me parlait des goûts de nos contemporains en termes de décoration d'habitation. Cela m'a rappelé les cuisiniers à la mode. Le mot qui m'est venu en tête est "esthétique de parvenus". Être parvenu, c'est avoir de l'argent, mais pas de culture. Mais aussi avoir le complexe de l'absence de culture. Alors, au lieu que ses choix viennent de soi, ils viennent de la mode. Une mode mercantile.

C'est curieux. La gauche qui n'a que "culture" à la bouche a accouché d'une société sans culture ? Son enfant unique aura été le Bobo, autre nom pour parvenu ?

Mais une société de masse comme la nôtre peut-elle connaître le raffinement ? Ne sommes-nous pas condamnés à l'esthétique de la banlieue, au paysage américain ? N'est-ce pas ce qu'avaient entrevus Tocqueville et Flaubert ?

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