Jean-Louis Etienne a passé un an sur le bateau de Tabarly. Tabarly, le marin des temps héroïques, a été éliminé par les Poupon, les régatiers assistés par ordinateur. J'ai relu ce que disait Alain Colas d'une traversée avec Tabarly. Là aussi, pas de moteur, pas d'instruments, même pas de prévision météo. Ils se retrouvent dans un cyclone, jetés contre une côte. Tabarly fait mettre toute la toile, ce qui couche le bateau, qui parvient ainsi à se sortir des hauts fonds. Puis c'est la haute mer. Il va traverser des vents de 160km/h, mais jamais Tabarly n'hésite. Problème, décision immédiate. On l'interroge à son arrivée. On croyait qu'il avait disparu. Il n'a rien à dire. Il n'y a rien d'autre à faire que ce qu'il a fait.
Comme quoi, l'homme crée des conditions qui sélectionnent les hommes. Et éliminent les Tabarly.
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