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samedi 4 février 2017

Trained incompetence

Beaucoup d'entreprises ne connaissent pas leur marché. Elles ont du mal à fixer un prix correct, qui leur permette de vivre et de faire de la recherche. D'où besoin de fonds extérieurs. Lorsque je parle d'études de marché, on m'explique que l'on manque de moyens, ou qu'il y a peu de bonnes méthodes.

En fait, par "étude de marché", je pense à rencontrer les gens qui sont susceptibles d'acheter, pour comprendre qui ils sont, et en quoi le produit peut leur être utile. Enquête que n'importe qui peut faire.

Morale. Problème général. Trained incompetence, disait Veblen. Notre formation nous fait perdre notre instinct.

(Qu'est-ce que ça donne une étude de marché ? Des choses évidentes. Par exemple que la phase de conception d'une voiture, c'est un an et demi d'essais et d'erreurs et six mois de réalisation. Donc qu'un outil de CAO qui s'adapte aux modifications, sans demander beaucoup de travail, fait énormément gagner. (Ce que n'avait pas compris un de mes employeurs.) Quant à la fixation des prix, l’étude doit expliquer comment les clients jugent un prix d'achat. Une fois que l'on a trouvé leurs critères de décision, c'est gagné. D'ailleurs, le premier problème à résoudre est de savoir qui est mûr pour l'achat, et qui ne l'est pas. On s'acharne généralement sur des gens qui ne veulent pas acheter. C'est pour les séduire que l'on casse ses prix. Et que l'on compromet la pérennité de sa société. Bref, bon sens.)

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