Le camp de M.Fillon a conçu un "storytelling" techniquement remarquable. 1) Certes M.Fillon est un être peu recommandable (merci, doit-il dire), mais 2) ce n'est pas grave, ce qui compte est son programme (qui en a entendu parler, au fait ? qui a déjà cru au programme d'un présidentiable ?...), 3) il existe des électeurs qui se manifesteront en dernière minute et lui apporteront les voix que lui dénient les sondages. Est-ce vraisemblable ?
- Les sondages se trompent systématiquement depuis quelques années. Cela fut le cas en ce qui concerne les primaires de droite. Seulement, alors, on ne connaissait pas la population qui allait voter. Elle a été beaucoup plus nombreuse que prévu. Et, surtout, la gauche y a été fortement représentée. (Il n'est pas impossible qu'elle ait voté Fillon, candidat de droite le moins dangereux.) Quant au Brexit et à l'élection américaine, l'erreur a été relativement minime, mais elle a eu un impact massif car les camps opposés étaient à peu près de même taille. D'ailleurs, au suffrage universel à la française, M.Trump n'aurait pas été élu. Et d'assez loin.
- Lors des primaires de la droite, il y avait un frémissement. Il semblerait que le "vote visible" lui soit de moins en moins favorable. S'il y a frémissement aujourd'hui, M.Mélenchon l'a en poupe...
Bref, la théorie du "vote caché" semble ressortir au bluff. En revanche, l'inverse, une "abstention cachée", pourrait se manifester au second tour. En effet, il semblerait qu'il y ait, à gauche et à droite, une sorte de réservoir de haine. Il pourrait amener une partie significative de l'électorat à s'abstenir.
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