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lundi 27 novembre 2017

Fin de l'histoire

La Princesse de Clèves ou les mémoires du Duc de Saint Simon me font croire que le noble vivait au Club Med. Thorstein Veblen parle d'une "leisure class" au sujet des riches de son temps. Mais ce n'était pas n'importe quel loisir. Il était fait de rites compliqués. C'était un loisir d'esthètes à la Boni de Castellane. Un mode de vie qui a fasciné Proust.

Je me demande si le projet des Lumières, et de Marx, n'était pas d'apporter à tous la conception que les nobles avaient de la vie ; et si ce n'est pas ce qui a constitué le projet de la gauche : la culture pour tous. Malheureusement, de l'idée à sa réalisation, il ne restait plus grand chose de la dite culture. Ce qui fait que la gauche nous semble un peu ridicule.

Un tel type de société est-il possible ? C'est difficile à imaginer. Car il faut bien produire ce que consomme l'oisif. Et même si c'est la machine qui le fait, il faudra l'entretenir et savoir la fabriquer. Les sociétés qui semblent s'être le plus approchées de l'idéal du loisir démocratique sont les peuples "primitifs". Elles sont stables, et communistes. La culture nie le progrès ?

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