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dimanche 19 novembre 2017

La mariée des célibataires

Cela démarre bien, et finit platement, en roman ordinaire. Années 60, monde d'Andy Warhol. Art business, argent, défonce, sexe, harcèlement, dépression, mort...

L'intérêt : l'étude anthropologique d'une contre culture qui a submergé le monde. Or, elle n'a rien de "contre". Non seulement elle est culture de gosses de riches, mais les hommes d'affaires la suivent de près. C'est des marges que sortent les bulles spéculatives.

On y apprend aussi que le père de Warhol et de l'art contemporain, c'est Marcel Duchamp. Il voulait être Picasso. (Il a d'ailleurs eu sa période cubiste.) Mais il n'avait aucun talent. Alors, il a dynamité l'art. C'est pourquoi il plaît autant à la nouvelle génération. L'art contemporain : un cri de révolte contre le talent, de gens qui en manquent ? Mais, le marché n'enrichit pas le talent, mais ceux dans lesquels il se reconnaît ?

(Et, un livre tout en professionnalisme américain. C'est bien écrit, c'est habilement construit, c'est intello - cela reprend la trame de Gatsby le magnifique... Mais ça manque de souffle et de génie.)

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