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jeudi 4 janvier 2018

Changement respectueux

Le changement dont parle mon premier livre est social. La culture (au sens anthropologique) contient des règles de changement, si on les applique, « on transforme les organisations sans bouleverser les hommes » (mon deuxième livre). Mais, depuis dix mille ans, et singulièrement ces derniers temps, l’histoire est apprentie sorcière. Elle nous force à des changements individuels qui vont jusqu’à des modifications de notre génome. Changement par la crise : change ou crève. (D'où existentialiste comme méthode de conduite du changement, individuel.) Le premier est le changement selon Proudhon (social), le second celui de Marx (nihiliste : on broie de l'humain pour faire le bien de l’humanité).

Changement respectueux
Y a-t-il un bon changement ? On pourrait dire que le changement social est altruiste. On change sans remise en cause de l'individu. C’est peut être le changement d’après guerre. Mais c'est aussi prendre l'homme pour un idiot. Et il y a le changement égoïste, comme par exemple l’euro. Il part du principe que « l’intendance suivra ». Mais c'est aussi avoir confiance en l'homme. Et n'oublions pas Maslow. La vie de l'homme est une réalisation de soi. L'homme se réalise par le changement, comme le papillon. Et ce changement est avant tout social.

Pour le professeur d'organisation des entreprises Jean-Pierre Schmitt, l'entreprise idéale est respectueuse. Je crois que mon idéal de changement est respectueux. Si l’on fait un changement qui prend l’autre pour un imbécile ou qui casse tout sans se préoccuper de savoir s’il y a une chance de rebâtir, ce n’est pas respectueux. Le vrai respect est probablement entre les deux. C’est peut-être aider l’autre à « réaliser son identité », en faisant émerger les conditions qui le permettront. C’est aimer son potentiel. C’est ce que fait le bon entraîneur. Changement du troisième type ?

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