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mardi 30 janvier 2018

Routes sans lois

Le Mexique en 1938. Graham Greene y enquête sur les persécutions qu'y subit l'Eglise. Il en résulte un surprenant reportage. Les gens sont laids, la nourriture est mauvaise, les routes sont impraticables, les logements des taudis, il est malade... Il ne voit rien du paysage. Il va d'un point de son périple à un autre, en maudissant les attentes forcées que lui font subir des transports locaux peu fiables. Heureusement qu'il y a quelques êtres civilisés au Mexique, allemands ou norvégiens. Et quelques romans anglais, qui lui font regretter délicieusement sa patrie. Le livre est le récit de ses tourments.

Je me suis demandé si Graham Greene n'avait pas écrit une étude de l'âme anglaise. L'Anglais a une passion pour les voyages, au sens premier du terme "passion" : il se complaît dans la souffrance que lui apporte l'inadaptation de ses moeurs contre nature à la réalité du monde.

(Ce genre culturel, l'Anglais en difficulté à l'étranger, a un nom : "Brits in the shit". Il fait vendre les journaux.)

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