Le fondateur de Dassault Systèmes me disait que les Américains (Boeing) et les Allemands (Mercedes et VW) avaient été les premiers à acheter Catia. Airbus, PSA et Renault sont arrivés des années après. Ce qui caractérise la grande entreprise de France est probablement d'être un "late adopter". Ou peut-être, pire, d'écraser le petit pour extraire son savoir. Renault, par exemple, a bien compris l'intérêt de Catia. Mais, en échange d'un contrat, il voulait contrôler le capital de son fournisseur.
Ce qui a fait le succès de Dassault Systèmes, c'est IBM. Elle disposait d'un réseau de vente mondial. Voilà pourquoi il est, malheureusement pour nous, une bonne idée d'installer son entreprise aux USA.
Et cela résout le second bug de la "start up nation". Ce dont je parle dans mon précédent billet. Le dirigeant français veut n'en faire qu'à sa tête. Aux USA, l'entrepreneur est pris dans un carcan. Il est éjecté s'il devient gênant (cf. Uber). Mais, ce sera un titre de gloire. Et il pourra repartir de plus belle.
Le Français n'est pas inapte à bâtir de grandes sociétés. Y compris dans des domaines de haute technologie (cf. Free, OVH, mais aussi les SSII). Mais nous le faisons à la française. C'est à dire sans argent, par le système D, un client venant s'ajouter à un autre client, les contrats devenant de plus en plus gros.
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