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mercredi 9 janvier 2019

L'empereur de Paris

On exhume Vidocq. Occasion de réfléchir sur l'évolution du cinéma populaire français.

Premier paradoxe. Cela se veut une reconstitution historique, brutale, mais on y trouve aussi une romance digne des films de mon enfance. Le pire de tout ? Du cinéma français avant nouvelle vague et du cinéma américain à effets spéciaux pour grand spectacle, mais sans son talent. Ou, il faut bien sacrifier aux goûts de son temps ?

Heureusement qu'il y a Patrick Chesnais. Un grand acteur peut sauver le plus mauvais film, me suis-je dis. Bien sûr, il y a d'autres grands acteurs. Mais ils ne sont que des caricatures d'eux-mêmes.

Reste le message du film. On a oublié qu'il y a eu une France, "land of opportunity", qui vainquait et qui secouait la vieille Europe, où tout le monde disait "vive Napoléon", où l'on gagnait sa dignité dans les batailles, où la société, quelle que soit son origine et ses haines, s'unissait dans un même combat, et où le bagnard évadé devenait, grâce à son talent et à son courage, le chef de la police.