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mercredi 30 janvier 2019

Uber et la réforme des taxis

A l'époque où j'animais un club d'économie, j'ai reçu un chercheur éminent qui, entre autres, voulait supprimer la réglementation des taxis, pour créer de l'emploi. Je lui avais fait remarquer que cela faisait plus de 70 ans que l'on voulait le faire. J'ai eu raison : le gouvernement Sarkozy a été défait pas les taxis. Mais j'ai finalement eu tort : Uber est arrivé. Et Uber, c'est un rêve d'économiste. Et il a été encouragé : j'entendais dire que Pole Emploi, à une époque, poussait les chômeurs à conduire des taxis.

Mais les prévisions des économistes ne semblent pas s'être réalisées. La création d'emploi ne paraît pas massive. Problèmes d'infrastructures ? Rues encombrées ? Ou d'aspirations ? Je me souviens d'un conducteur de taxi américain qui ne rêvait que de retrouver un emploi en usine, une fois que la crise serait finie. On ne travaille pas pour l'argent, mais par vocation ? Un terme à faire entrer dans les manuels d'économie ?