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dimanche 24 février 2019

Le libéralisme, c'est la concurrence

Qu'est-ce que le libéralisme ? Je vous le demande.

Ma réponse : liberté individuelle. Mais le dictionnaire associe libéralisme et économie. Liberté pour l'économie ?

En fait, il semblerait que l'acception moderne du terme est "concurrence". Le principe du libéralisme, c'est une concurrence pure et parfaite. Point.

Cela ne vous surprendra peut-être pas. Mais, pour autant ce n'est pas ce qui vient en tête. Car on ne parle pas de principes, mais des résultats attendus. Et l'on s'attend au miracle. On a notamment instrumentalisé les "droits de l'homme" pour qu'ils semblent une conséquence obligée du libéralisme.

Or, la concurrence parfaite est contre nature. La nature, ce n'est pas un affrontement de tous contre tous. La nature, c'est la société et l'écosystème. Ce sont des enfants que l'on élève pendant des années, sans regarder à la dépense, et qui nous utilisent ensuite comme crèche pour leurs enfants. La nature, c'est le couple. La concurrence, c'est le divorce, c'est la guerre. Il en est d'ailleurs de même pour l'entreprise. S'il y a une industrie du luxe en France, c'est du fait d'une tradition et d'une culture qui remontent à la nuit des temps ; d'une forme d'irrationalité économique : nous devons cette culture à des rois qui ont ruiné leurs peuples. Le GAFA n'est pas le fruit d'une génération spontanée. C'est celui de décennies d'empilage d'efforts obscurs soigneusement protégés de la concurrence internationale, et qui n'émerge que parce qu'il n'a désormais pas de concurrence à craindre, qu'il est un monopole !

Comme l'expliquait, à l'époque, John Dewey, ce libéralisme a été appliqué dans les années 30, et a disloqué la société. C'est à nouveau le cas. Voilà qui explique probablement les transformations, anti libérales, du monde. Espérons qu'elles s'arrêteront avant la guerre.

Après le libéralisme, de John Dewey.