La presse d'enquête, le Canard enchaîné et Médiapart, est la seule qui marche. C'est aussi la recette de la presse anglo-saxonne. N'est-ce pas la direction qu'emprunte Le Monde avec ses "décodeurs" ?
La presse papier s'est repliée sur un électorat "bobo" extrêmement étroit, et qui ne lui permet pas de vivre. L'enquête, en la ramenant à une forme de neutralité, élargirait son marché.
Mais le changement peut être compliqué. D'abord, il faut acquérir le savoir-faire de l'enquêteur. Et une enquête coûte cher. Ensuite, il faut se débarrasser de ses idéologies (bobo), au moins pour la phase d'enquête. Enfin, il ne faut pas être dépendant de la publicité et d'actionnaires privés, susceptibles d'influencer sa ligne éditoriale.
Le Canard enchaîné et Médiapart y sont parvenus en trouvant des ressources financières qui assurent leur indépendance. A l'étranger, l'éthique des journalistes, qui est liée à celle de l'enquête, est certainement un élément important de leur relative liberté de ton.
On pourrait d'ailleurs envisager un système mixte. Le Monde, par exemple, pourrait se doter d'un fonds, auquel elle ferait appel lorsqu'un article a offusqué un gros annonceur. Quant à son actionnariat, elle peut s'en protéger en adoptant la méthode de The Economist, qui est isolé des pressions de ses investisseurs par un comité d'éthique.
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