A l'occasion des soixante ans de la mort de Camus (le 4 janvier dernier), il était loué par France Culture. On disait aussi beaucoup de mal de Sartre, résistant de la vingt cinquième heure, et auteur d'une oeuvre qui ne lui a pas survécu. La clique de Sartre a qualifié Camus de "philosophe pour classes terminales", parce qu'il n'était pas agrégé de philosophie. Alors que la pensée philosophique de Camus, qui cherche à mêler les deux aspirations historiques de la philosophie, était certainement bien plus profonde que celle de Sartre.
En 2013, le centenaire de Camus est passé inaperçu. Peut-être n'était-il pas encore bien de dire du bien de Camus ? Car longtemps l'opinion a été dominée par celle des "intellectuels", dont Sartre était le premier représentant, et à laquelle s'opposait Camus.
L'évolution de France Culture, radio d'intellectuels, montre qu'une des qualités de l'intellectuel est de pouvoir changer d'opinion. Au fond, ce n'est pas un doctrinaire. Peut-être est-il en train de découvrir que penser n'est pas croire et que sa formation, qu'il a fort peu utilisée, l'y préparait ? On ne naît pas intellectuel, on le devient ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire