Je ne connaissais pas George Steiner (après coup, j'ai découvert que j'avais lu un de ses livres). C'était un universitaire anglo-saxon, né en France, d'origine autrichienne. France Culture lui consacrait des entretiens posthumes.
J'en retiens son idée du Juif comme "visiteur". Le Juif est errant par nature. Changement permanent, il faut apprendre une langue, puis une autre. Commencer par un petit boulot, avant d'en obtenir un meilleur... On peut être victime, mais jamais bourreau. C'est une vie difficile, mais qui a ses avantages. A l'image de la sienne, qui lui a demandé de surmonter un handicap douloureux (un bras atrophié). Le Juif est l'aristocrate ultime, dit-il. D'ailleurs, le Juif (mais pas la Juive) n'est-il pas un sur-homme de l'esprit ? N'est-il pas le champion des prix Nobel, et des universités ?
Tant que le Juif sera poursuivi par la malchance, il saura que son Dieu existe, et qu'il veut le contraindre à se surpasser ? Comme la mère de George Steiner, qui l'a contraint à lacer ses chaussure ou à écrire de sa mauvaise main ? On ne naît pas élu, on le devient ?
Peuple d'élite, fier de lui et dominateur disait de Gaulle... On ne choisit pas toujours d'être élu.
RépondreSupprimerEffectivement ! Ceux qui désirent être élus feraient bien de réfléchir à ce que cela signifie, avant de se présenter. Au moins, eux ont le choix.
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