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mardi 3 mars 2020

Le changement de la PME française

L'attitude du monde politique et des services publics a changé. Hier, il n'y en avait que pour la culture, l'écologie et les start up. La PME, c'était la pollution et le grand capital, tout juste bon à payer de plus en plus d'impôts. Aujourd'hui, on comprend que la PME est la solution à l'intégration des minorités, à la reconstitution de la classe moyenne, au regonflement des finances de l'Etat, au retour des services publics dans les déserts provinciaux. Il faut qu'elle devienne forte et moderne. Et il y a beaucoup de moyens pour l'aider. (On aurait même demandé à l'inspection du travail de ne plus la harceler, m'a-t-on dit.) Mais rien ne se passe.

Peut-on changer aussi facilement ? Cela fait des décennies que seul le damné de la terre est entrepreneur. L'élite de la nation est fonctionnaire. Un observateur de la PME m'expliquait que le quotidien du patron de PME c'est la "frustration". Il souffre d'un "sentiment d'abandon".

Chat échaudé craint l'eau froide ?

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