Attaquer les principes de notre pensée. Le principe de notre pensée économique est que le marché calcule exactement la valeur de n'importe quoi. Nous devons agir en fonction du prix. Cela explique le grand changement des dernières décennies : la supply chain. Les entreprises sont allées au moins cher.
Principe alternatif ? Le facteur de production de l'économie politique. Le "facteur de production" est capital créatif et résilience. En agriculture, c'est la terre. Pour l'homme c'est son potentiel de création. C'est la capacité à inventer du pertinent. A la fois du nouveau qui donne du prix à la vie (une nouvelle forme d'art) et de l'essentiel quand nous sommes en danger (des vaccins). Cela demande l'accumulation de savoir-faire et de diversité. C'est le fruit d'une histoire bien employée, d'un terroir bien cultivé.
Cela amène à la logique du "hub", dont un exemple fameux est la Silicon Valley. Le hub est formidablement créatif, parce que l'on y trouve une "masse critique" de compétences de proximité qui se développent en apprenant les unes des autres et qui créent du sans précédent en se combinant.
Cela change tout. L'avantage concurrentiel de la grande entreprise, par exemple, devient son tissu de fournisseurs-champions, et ce partout où elle est implantée. Grâce à eux, elle peut inventer de l'unique. La concurrence n'existe plus !
L'entrepreneur devient alors un jardinier. Il observe son écosystème, il repère son potentiel, il le stimule pour qu'il lui donne du toujours plus enthousiasmant dont il a besoin pour sa propre création.
On en revient aux fondations de l'économie, telles que conçues par Jean-Baptiste Say. L'économie ce n'est pas la concurrence, comme on nous l'a répété, mais l'échange du différent. Les petites voitures françaises contre les grosses voitures allemandes, par exemple. C'est la stimulation et l'échange du génie humain.
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