Dans la tradition française de "la fronde", les élus locaux font la nique à l'administration centrale. Il est possible qu'ils gagnent.
S'il y a eu conflit, c'est parce que les élus locaux sont dépensiers. L'Etat a voulu les contraindre à la vertu. Ils ont les torts qu'ils lui reprochent. Ils constituent une police municipale, une agence de développement, concurrente des chambres de commerce, ils offrent du pain et des jeux, ils se font construire un Versailles à la démesure de leur ego...
L'Etat a eu le tort de vouloir leur apprendre la responsabilité par la contrainte, ce qui ne marche jamais. Leur laisser la bride sur le cou au milieu de la crise la plus terrible que nous ayons eue en un siècle est sûrement le meilleur moyen de procéder. L'erreur ne pardonnera pas. Il faudra s'adapter vite ou périr. Ce n'est pas un changement, Grand timonier, mais une révolution culturelle !
Attachons nos ceintures...
(En fait, les réformes "libérales" ont dissout les "corps intermédiaires" (cf. l'administration des ponts et chaussées, les chambres de commerce, etc.). Mais le besoin demeurait ? Ce qui a encouragé les collectivités locales à les reconstituer ? Si l'on veut ramener la France à la vertu, il va peut-être falloir recréer ces organes intermédiaires, sans retomber dans une centralisation jacobine de leur programmation.)
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