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jeudi 31 décembre 2020

La classe moyenne va-t-elle connaître une nouvelle jeunesse ?

Un médecin me racontait que les laboratoires pharmaceutiques ont voulu se passer des médecins. Ils ont fait de la vente directe de Viagra. Mais cela n'était pas bon pour la santé. 

Les grands de la cosmétique auraient fait de même avec les coiffeurs (un billet précédent.). Et un syndicaliste paysan m'expliquait qu'après avoir voulu supprimer les "corps intermédiaires", on découvrait leur utilité. (Dans la mise en oeuvre de mécanismes de solidarité.)

Ce blog explique, presque depuis ses débuts, que l'élimination des corps intermédiaires était la volonté de nos gouvernants. Idée apparemment venue de l'Angleterre Thatcherienne, qui s'est répandue, via l'UE, devenue un club d'agents du changement. 

Je croyais que cette politique visait des organismes publics ou para publics, comme les chambres de commerce ou le corps des ponts, mais, le véritable objet de ce changement n'était-il pas le "corps intermédiaire" par excellence : la classe moyenne ? (cf. le "modèle du sablier".)

Est-ce ce que Thomas Piketty a vu comme un nouveau capitalisme ? Ou ce que les Allemands appellent "Platform Kapitalismus" ? Car, pouvoir et capitaux se concentrent entre les mains d'un nombre infime d'intermédiaires. Dans ce modèle, un constructeur automobile ou aéronautique ne construit, ou même n'assemble, rien. Il est une place de marché. Idéalement, l'automobile n'aurait plus été qu'un logiciel, une iCar. Quelques individus, détenteurs de capitaux, possèdent ces noeuds du réseau humain. D'où une société de classes, avec une infime aristocratie d'un côté, et le reste de l'humanité, de l'autre. 

La classe moyenne est le stabilisateur d'un Etat, dit Aristote. Dès qu'elle a commencé à être sérieusement attaquée, il en a résulté des troubles à l'ordre public ? 

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