Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion d'un coup d'oeil à la haute noblesse. On y parle de "cousins", pas tous nobles (la branche paternelle ne l'est pas), et d'ancien régime aussi bien que d'empire. On se marie beaucoup dans ce monde, ce qui est l'occasion de se rencontrer et de parler affaires. Il y a des cousins très riches, et d'autres, victimes de l'ascenseur social, mal en point. Les riches le doivent en partie à leurs relations, celles que l'on entretient lorsque l'on est invité à un mariage, et celles que cultivent les puissants du monde entier, Chine et Arabie saoudite incluses, unis dans des réseaux internationaux.
Le plus intéressant est ce qui fait, toujours, le noble : la gloire, et la bravoure. C'est un aventurier. Du coup, on peut le prendre pour un commercial ou pour entrepreneur. Mais, à tort, car, généralement, il ne réussit que des exploits sans lendemain. Le roi et la noblesse françaises se sont ruinés, il est comme eux. Il ne compte pas. (La noblesse anglaise est demeurée riche, mais c'est une bourgeoisie à titres.) Tout est perdu fors l'honneur !
Je me demande si ce trait de caractère n'est pas demeuré le nôtre, et si cela n'explique pas pourquoi nous ne "savons pas faire payer notre talent", et pourquoi notre histoire n'est faite que d'envolées lyriques suivies de défaites calamiteuses. Plus de chaleur que de lumière, comme disent les Anglo-saxons ?
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