Dans ma jeunesse, on disait que le français était une des langues les plus parlées dans le monde. Raté.
L'anglais, l'espagnol et le portugais ont gagné. Le français a perdu. La langue victorieuse a implanté sa population dans les terres colonisées. Il est devenu intéressant de la parler, y compris pour d'autres anciennes colonies, qui, elles, n'étaient pas peuplées par l'ethnie colonisatrice (comme l'Inde). En dehors de la France, de la Suisse, de la Belgique et du Québec, le Français est une langue coloniale.
Alors, oublions complexes de supériorité et laissons nos anciennes colonies vivre leur vie et pratiquer l'anglais, et devenons des Suédois comme les autres ?
(Ce qui ne signifie pas abandonner la culture française. J'assistais à une conférence sur la Turquie, qui disait que le Turc était homme de "réseau", et qu'il existait le réseau des Turcs francophones. De modestes réseaux de diffusion de la culture française, le jour où elle sera remise sur pieds, pourraient avoir du succès. Mais, pour qu'ils réussissent, il faudrait que notre culture retrouve sa séduction d'antan.)
Très juste, mais il me semble qu'il manque une référence culturelle. Un anglais qui reconnaît sa langue à l'étranger y voit une opportunité d'alliance. Un français qui reconnaît sa langue à l'étranger y voit un risque de confrontation.
RépondreSupprimerTrès intéressant !!
RépondreSupprimerJe suis en train de faire une étude sur l'entreprise française.
Ce qui ressort, sorte d'exception culturelle, c'est la méfiance du Français vis à vis du Français.
Un thème qui revient sans cesse est "chasse en meute".
Un exemple qui frappe mes interviewés :
Les étrangers, quand ils sont à l'étranger, "chassent en meute" (Chinois, Allemands, Italiens, Espagnols, Hollandais...)
Quand au Français, il pratique le "chacun pour soi".