J'assistais à une conférence de France Stratégie, qui s'intéressait aux "politiques publiques du temps". On y découvrait que l'on s'interroge sur comment organiser la société de façon à ce que nous perdions moins de temps. En particulier, que nous ne fassions pas tous la même chose au même moment.
Mais on y disait aussi qu'il y avait une aspiration de l'individu à un autre emploi de son temps. Il semblerait que ces dernières décennies nous ayons été dominés par "l'éthique protestante", dont parle Max Weber, et qui veut que la seule chose qui vaille soit le travail. Il y aurait une aspiration à la "décompactification" du travail de façon à ce que, dans une vie, nous puissions nous former, nous réorienter, nous occuper de nous, de nos proches et des autres, avoir un "impact" sur la société et la nature... quitte à repousser la date de la retraite, qui n'aurait plus autant d'intérêt. Une société du "libre choix" qui soustrairait l'individu au diktat de l'économie, qui "civiliserait le travail".
Indice de plus que nous vivons un changement radical ? L'entrée dans une nouvelle ère ?
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