On s'y perd. Certains nous disent que tout va mal, d'autres que tout va bien. Qu'en est-il ? Une hypothèse :
Ce qui est certain est que le pays est inefficace. Il produit moins qu'il ne consomme. Ses dettes ne font qu'augmenter.
L'explication semble se trouver dans le livre Smart simplicity d'Yves Morieux. Comme les entreprises qu'il étudie, notre société est devenue "compliquée". Elle s'est rigidifiée par bureaucratisation. Comme le disent les gilets jaunes, il faut payer toujours plus pour en avoir toujours moins.
C'est un effet contre-intuitif du libéralisme, me semble-t-il. Mais attention, il ne faut probablement pas entendre ici "libéralisme" simplement comme une idéologie, mais comme une aspiration à la liberté, un rejet de toute contrainte, d'une grande partie de la société, qui se retrouve, d'ailleurs, aussi bien à gauche qu'à droite. Et ce au moins depuis 68.
Deuxième paradoxe de ce "libéralisme" : notre modèle social lui a résisté. Mais, pour qu'il puisse se maintenir, il a dû être largement subventionné. Et, comme personne ne voulait faire preuve de solidarité, l'Etat a dû s'endetter. Cela explique probablement le discours "libéral idéologique" qui nous enjoint de nous débarrasser des "paresseux", pour ajuster nos dépenses sur des recettes en perpétuelle diminution.
Si cette hypothèse est juste, la question que nous devons résoudre est : comment rendre notre "modèle social traditionnel" économiquement efficace. Ce qui supprimera les causes de tension qui montent les Français les uns contre les autres.
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