Entrer dans un monde que l'on ne connaît pas, c'est apprendre tout un vocabulaire.
C'est ce qui m'arrive avec le monde public et para public du développement économique. On y trouve des quantités de sigles mystérieux : CRTE, AdCF, ADGCF, ANCT, PACTE, NOTRe, ZAN, mais aussi des Territoire d'industrie ou des coeurs de ville, des clusters et des agences de développement, et, encore, des "tiers de confiance", ou "l'acceptabilité".
Comme en philosophie, tout cela est supposé être su sans avoir besoin d'être expliqué. Comme en philosophie, tous ces mots cachent des réalités que le citoyen ne soupçonne pas, et pourtant, qui l'illuminerait, s'il les comprenait. Par exemple ZAN, zéro artificialisation net, est le mea culpa du politique, qui reconnaît avoir férocement bétonné.
Acceptabilité est un autre genre de mea culpa. Mais il a du mal à pénétrer les esprits supérieurs. C'est l'idée, très allemande, qu'une politique publique ne peut réussir, tant que quelqu'un est prêt à se faire exploser pour l'arrêter. Tant qu'il y a ZAD ou Gillet jaune, il n'y a pas acceptabilité. C'est l'envers de la pensée dominante qui croit à l'idéal, et à l'utopie.
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