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vendredi 21 janvier 2022

Une soif d'amour de Mishima

Un des mes professeurs d'anglais pestait contre les traductions de films, anglais, faites par des "gens qui n'avaient pas eu le bac, à cause de l'anglais". Eh bien, j'ai l'impression que le traducteur de ce livre n'a pas eu le bac à cause du français. Traduction atroce. Un grand auteur japonais ne peut avoir ce vocabulaire et ce style. 

Beaucoup de remarques, qui se veulent philosophiques, tombent à plat. Les personnages paraissent, souvent, des extraterrestres. Différence culturelle ? Traduction malheureuse ?

Pour le reste, c'est, effectivement, une soif d'amour. Mais peut-être aussi une interrogation sur ce qu'est l'amour. Ici c'est un dialogue de sourds, dans lequel l'autre est, essentiellement, une chose. L'individu est mû par ses impulsions. 

J'en étais venu à penser que la morale était une invention occidentale. Mais un personnage, d'ailleurs à qui je n'aurais pas prêté de tels sentiments, m'a détrompé, au dernier moment. Mais pas très vigoureusement.

Si bien que le mieux que l'on espérer l'amour, c'est la disparition de l'autre. Au moins cela apporte un peu de calme. 

Détail surprenant : le livre est écrit juste après la guerre. Mais, on en parle à peine. Et comme s'il s'agissait d'un événement sans grande importance. Un personnage envisage même d'entrer dans la marine, s'il y a une nouvelle guerre. Mais pas pour la gloire. Parce que ce serait l'occasion de changer de condition. Et sans apparemment avoir la moindre conscience du danger encouru. 

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