On découvre que M.Poutine a beaucoup de "followers" en Occident. Comment l'expliquer ?
Une thèse officielle est que ce sont les faibles d'esprit. Les antivax, les complotistes, les quartiers pauvres de Marseille, etc.
Ce qui est au moins partiellement faux :
L'autre jour, j'ai eu la surprise d'entendre la thèse des armes de destruction massive livrée à l'Ukraine par l'Occident évoquée par une amie... Comme je l'ai écrit, j'ai découvert que ce que je prenais pour un groupe de gentils papys diplômés des plus prestigieuses grandes écoles m'avait invité à la suite de Marion Maréchal. Les idées "anti" sont répandues parmi les classes les mieux formées et les plus aisées.
D'ailleurs, un "anti" n'est pas systématiquement "anti". Les antivax, par exemple, sont une minorité importante de la communauté médicale, scientifique et intellectuelle, généralement peu nationaliste. (Et ils ont gagné, en Angleterre au moins.)
Le plus surprenant est que M.Poutine n'a réellement rien de séduisant. Certes les Russes me disent que c'est l'équivalent de James Bond : un champion sportif qui a fait de grosses études, et une carrière rapide au KGB. Mais le voyons nous comme cela ? Et comment ne pas être touché par le drame ukrainien ? Faire la nique à certaines valeurs occidentales, pourquoi pas, mais bombarder la veuve et l'orphelin...
Alors, M.Poutine, "un héros de notre temps" ? Si notre société glorifie de tels tristes sirs, c'est qu'elle avait atteint un extraordinaire niveau de frustration ?
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