L'économie sociale a un vice. Elle est conçue pour être l'application de la démocratie à l'économie de marché. Les adhérents à une association, à une coopérative, à une mutuelle, élisent un bureau, qui gère la société. Seulement celle-ci est faite de salariés. Et, bien souvent, ce sont eux qui dirigent l'entreprise, de même que nos fonctionnaires ont mis la main sur notre République.
J'ai rencontré un cas qui mérite considération, il y a quelques années. Saretec, un des principaux groupes d'expertise auprès des assurances, semble avoir trouvé une solution au paradoxe ci-dessus. Ses salariés sont aussi ses actionnaires. Le PDG est un expert coopté par ses pairs. Et il est solidement encadré par son conseil d'administration. Les élections au conseil d'administration sont un événement essentiel de la vie de l'entreprise.
Le plus intéressant est la façon dont la société s'est constituée. Elle a absorbé de petits cabinets, en procédant en deux temps. Dans un premier temps, Saretec prend en charge les fonctions administratives du cabinet acquis. Si, après quelques années, les deux entités constatent qu'elles s'entendent, Saretec achète la société, et les membres de celle-ci prennent des parts de Saretec.
Une source d'inspiration ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire