"La grande démission" est un phénomène mondial. Le confinement a produit un déclic, massif. Les salariés ne veulent pas retourner au travail. L'entreprise ne parvient pas à embaucher.
On dit que cela est lié à une question de "sens". Jeune et moins jeune trouvent absurde la société telle qu'elle est. Ils veulent la changer. Mais ils ne sont pas très fermes dans leurs convictions. Ce qu'on leur reproche.
Les explications de ce phénomène ne sont guère convaincantes. Pour ma part, je me demande s'il ne s'agit pas d'une évolution "normale" de la société. Et si ce n'est pas M.Macron avec son "premier de cordée", et sa "traversée de la rue pour trouver une travail", qui en parle le mieux.
En effet l'après guerre a été un grand changement dans notre relation au travail. En quelque sorte la population a été embrigadée dans une société technocratique et taylorienne. Chacun avait un emploi. Il était ennuyeux, mais on ne cherchait pas là la "réalisation" de son être. L'aspiration du Français était familiale. Puis ce monde soviétique a changé. Le dirigeant de grande société était désormais un salarié, recruté sur diplômes (cf. les parachutages de l'ENA). Le mot d'ordre de ces théoriciens est devenu "performance". Ils se sont attaqués à la structure bureaucratique de la société, forcément inefficace, et abritant des "paresseux" (le fonctionnaire soviétique). Ils ont licencié, délocalisé, couru après toutes les "modes de management" et multiplié les changements internes hasardeux...
Résultat : un chaos d'inefficacité, une économie dévastée, des travailleurs précaires, et des oligarques, qui se versent d'énormes salaires pour se récompenser de leur génie.
Effectivement, il en résulte un monde absurde.
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