La force d'une nation vient de ses structures, pas de ses dirigeants. C'est pourquoi l'entreprise "libérée" est bien plus efficace que la bureaucratie, et la démocratie que l'autocratie.
Ce n'est pas pour autant que le recrutement du gouvernant n'est pas important.
Si l'on considère notre passé et notre présent, il semble qu'il y ait deux façons de mal faire : le parti politique et l'ENA. La cause est la même : la sélection naturelle de l'homme d'appareil. Il est mû par son petit intérêt, pitoyable, et est un virtuose des magouilles infâmes, seul domaine dans lequel il puisse prétendre à une forme de génie.
A l'entreprise, qui est aussi victime de ce phénomène, Philip Kotter propose une solution : créer les conditions permettant à de réels "leaders" d'émerger. (Il appelle les "hommes d'appareil" des "managers".)
Mais comment leur éviter "l'appareil" ?
Le problème, c'est la sélection. Quand elle est organisée par la société, elle produit l'opposé de ce qu'elle cherche. Le talent se révèle, il ne se sélectionne pas. Ce que la société doit apporter, ce sont de bonnes connaissances, bien solides, à autant de monde que possible. Ensuite, à chacun de faire ses preuves.
Paradoxalement, c'est en ayant un peuple fort, que l'on a des dirigeants forts ?
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