Informations. Un journaliste parle du développement de l'activité bancaire de La Poste. Il espère qu’elle ne sera pas victime d’une (future) crise de type suprimes.
À la réflexion, la remarque n’est pas gratuite : beaucoup d’organismes financiers ayant un rôle de quasi service-public ont été atteints. Je n’ai pas vu d’études sur le sujet. Mais les quelques cas particuliers dont j’ai entendu parler semblent se rejoindre. Les dirigeants de ces entreprises trouvaient leur métier naturel par trop gagne-petit.
La France a eu ses crises bancaires propres. Crédit Lyonnais, Crédit Foncier, etc. J’en attribue la cause non à des malversations, mais à des changements accélérés menés par des théoriciens peu familiers du métier de la banque (dans les deux cas cités, des hauts fonctionnaires).
Conseil à la Banque postale ?
Acquérir une profonde culture bancaire. Ça ne va pas de soi : il faut une énorme compétence pour arriver à faire des affaires dans un métier vieux de plusieurs siècles et hautement concurrentiel.
Ne pas s’aventurer massivement dans l'inconnu. Ce qui ne signifie pas ne pas y aller, ce serait une condamnation à mort. Au contraire, il faut une exploration systématique. Une exploration avec pour objet unique de détecter de nouvelles opportunités et d'apprendre à les exploiter. Pour cela, il y a des techniques sans risques : l’expérimentation limitée.
Dans le prolongement :
Un exemple de malheur du parapublic : voir la référence citée par IKB.
Sur ceux du Crédit Lyonnais et du Crédit Foncier : Les flambeurs du Crédit Lyonnais, le scandale financier du siècle, Dossier du Canard Enchaîné, juillet 1997.
De l’importance de bien faire son métier quand on est banquier : Incompétent banquier.
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