Le haïku du métro est un peu cheap... Je vais faire un effort de métrique et respecter la règle de 3 versets de 5, 7 et 5 syllabes.
Le haïku, histoire brève :
Dès 905 le "Kokin-waka-shû", premier recueil de poésie japonaise compilé sur ordre impérial, comporte une section intitulée Haïkaï c'est à dire " poèmes libres". (...)
Par la suite, ce terme de haïkai qualifiera d'autres formes poétiques présentant le même caractère, notamment le "renga " libre, haïka-renga" d'où sortira le haïku.
Dans le renga ou "poème lié" , les 1ers vers sont composés par un poète auquel un ou plusieurs autres donnent la réplique, en vue de former un texte continu.De cette suite de versets accolés "renku", on prit peu à peu l'habitude de détacher le verset initial, "hokku", de 5/7/5 syllabes émanant du 1er poète.(Roger Munier)
ces haïkus-hokku devinrent par raccourci, des haïku.
Et je devrais en rajouter dans la difficulté car pour le puriste, le haïku doit obligatoirement faire référence à la saison... Mais même le plus grands maîtres transgressent parfois cette règle.
Un des plus grands poètes est Basho (1644-1694). Un de ses haïkus est célèbre : je vous le dis en japonais transcrit en alphabet latin (romanisation)
furu ike yaJe vous ai peut-être raconté que j'ai récité ce haïku à un "trésor National vivant" japonais...
kawasu tobimoku
mizu non oto
Traduction (maurice Coyaud qui est un des plus grands (si ce n'est le plus grand) spécialiste.)
vieille marePour vous donner une idée de la difficulté de la traduction, voici le même haïku, autre traduction :
grenouille saute
bruit de l'eau
le vieil étang
une grenouille y saute pfloc !
le bruit de l'eau
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