Les hauts fonctionnaires de Vichy, qui avaient été épargnés par l’épuration et réinstallés dans leurs fonctions, devaient penser de même. La crise à peine oubliée, les vieux démons reviennent au galop.
Ces gens étant membres de notre élite dirigeante, la crise passée, ils reprendront les commandes de l’économie. Il est possible que les idées suivantes puissent les aider dans leurs futures fonctions :
- La prospérité n’est rien par rapport aux dégâts d’une crise. L’énorme majorité de la population et des entreprises s’accommoderait certainement de beaucoup moins, pour peu qu’on lui épargne l’anxiété d’événements aléatoires qui brutalisent, et menacent, sa vie.
- L’État est effectivement inefficace. Parce qu’il est bureaucratique et pas aussi vif qu’une population d’entrepreneurs. Mais il n’a pas demandé à intervenir. Son rôle est de réguler pas de faire. Depuis des décennies il avait organisé sa sortie quasi complète de l’économie. L’Europe ne parle que de marché unique et de concurrence. Les anciens « services publics » sont privatisés (l’hôpital, la Poste, les télécommunications, l’énergie, les chemins de fer…).
- Nos brillants économistes n’ont pas fait grand-chose pour dénoncer les excès qui menaient à la crise. Que vont-ils faire à l’avenir pour nous les éviter ? S’ils apportaient une réponse convaincante à cette question, peut-être hâterait-elle le désengagement de l’État ?
- Un exemple de réhabilitation de l’innovation financière : Sauvons les swaps.
- Les maladresses de l'Etat dans la gestion du système bancaire anglais : Reshaping the landscape. The Economist de cette semaine.
- Les économistes, qui n’ont en aucun cas étaient désignés comme coupables, ont pourtant une sacrée responsabilité dans les désastres de ces dernières décennies : Doutes sur le plan de relance américain, Consensus de Washington. Délicate situation pour nous donner des conseils…
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