Raison : les prochains pays présidents n’appartiennent pas à la zone Euro. Et, les Tchèques, nos successeurs immédiats, semblent même anti-UE. (Que se serait-il passé s’ils avaient été aux commandes il y a quelques mois ?)
N’y a-t-il pas quelque chose de curieux dans la constitution de l’Europe ?
- Donc (Waterloo anglais ?) l’Angleterre pourrait désirer rejoindre la zone Euro. Mais la zone Euro a-t-elle intérêt à compter l’Angleterre parmi ses membres ? Sa propension à déclencher des crises financières n’est-elle pas inquiétante ?
- Et les pays de l’Est qui ont rejoint l’UE récemment ne se comportent-ils pas étrangement ? Ils ne semblent penser qu’à s’enrichir. Ils font leur marché à droite, à gauche, au gré de leurs intérêts. Jusqu’à la crise, ils avaient bien plus d’affection pour l’Amérique que pour l’Europe.
Alors, deux conceptions de l’UE ?
- Celle des membres fondateurs. L’étonnement que suscite le comportement des nouveaux adhérents à l’UE montre que ses premiers habitants suivaient des règles. Règles qui, comme pour l’entreprise, résultent des valeurs de fondateurs. Leur projet était de mettre un terme aux guerres européennes. Le marché, pour eux, n’était probablement qu’un moyen, et non une fin.
- Celle de l’Angleterre et des nouveaux adhérents, pour qui c’est un Far West, sans foi ni loi, où l’individu est laissé à ses seuls appétits. Un marché.
Insensiblement, on est passé du premier modèle au second. Normal. L’individualisme disloque les structures communautaires. Certes, mais celles-ci se sont étonnamment peu défendues.
L’erreur de l’UE 1er modèle a peut-être été de ne pas faire ce que fait l’entreprise : elle s’assure que tout nouveau recruté adhère à sa culture. 1) par des entretiens d’embauche 2) par une acculturation.
En fait, l’UE n’a pas compris qu’elle était une communauté. Elle n’a pas vu que ses membres partageaient des valeurs communes. Et ces valeurs n’étaient pas celles du marché.
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