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mercredi 10 décembre 2008

De la culpabilité

J’ai entendu à plusieurs reprises que la Chine disait qu’elle avait le droit de polluer, parce que l’Occident avait commencé à polluer. Qu’elle n’allait pas arrêter sa croissance pour si peu.

Ce n’est pas parce qu’il y a des criminels que nous allons nous comporter en criminels. Et, pour l’Occident, il n’y avait pas préméditation. Quant à la Chine ce sera le cas si elle ne change pas d’attitude. Ce n’est pas parce que les femmes ont longtemps reproché à la société leur position d’infériorité, qu’elles ont reproduit ce qu’elles considéraient être des vices masculins une fois que leur situation a changé.

D’ailleurs pourquoi y aurait-il antinomie entre développement et durabilité ? N’est-ce pas plutôt un problème intéressant à résoudre (« stretch goal ») ? Un problème à la dimension d’une grande nation. Bien plus digne d’elle qu’une victoire aux jeux olympiques. Ne peut-elle pas lui consacrer une fraction de son immense population ?

Mais peut-être que, faute de démocratie, seuls les dirigeants chinois ont le droit de penser ? Et qu'ils sont dépassés par l'ampleur de leur tâche ?

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