Ces fonds ont pour métier d’acheter de grosses sociétés, de les rationnaliser, et de les revendre. Ils ont des moyens importants (parfois plus de 6md€ de fonds propres), et surtout utilisent au maximum l’effet de levier financier : ils endettent l’entreprise qu’ils achètent.
Il semblerait qu'ils aient profité des innovations financières des banquiers, qui ont dégagé des masses de liquidités : la part de dettes dans leurs montages serait passée de 2/3 à 9/10 en deux ans. En même temps, les valorisations de leurs acquisitions ont été améliorées artificiellement : probablement pour employer leurs ressources, ils achetaient les participations de leurs confrères (une entreprise pouvait être acquise successivement par 3 fonds). Un nouvel exemple de contamination de l'économie réelle par la créativité financière.
La situation actuelle n’est pas simple. Les valorisations ont coulé, ainsi que les revenus. Comment payer ses dettes ? Pour compliquer les choses, la culture financière de l’investisseur est un handicap lorsqu’il s’agit d’expliquer au management de ses participations qu’ils doivent améliorer leur rentabilité : pourriez-vous nous dire comment faire ?
Compléments :
- Sur les moyens de faire s'entendre financier et managers : Métamorphose du dirigeant français ? Au secours, mon patron est un fonds d’investissement.
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