Il se trouve qu’il parle de l’université Paris-Dauphine (« succursale de Wall street »), et que je me trouvais dans cette université il y a peu. D’après ce que j’ai cru comprendre, les financiers n’y pavoisent plus. Plus de débouchés, plus d’élèves. Et les enseignants protestent de leur honnêteté. Va-t-on découvrir qu’ils furent des résistants de l’ombre ? Denis Guedj tire-t-il sur un corbillard ?
Plutôt que de dénoncer des coupables, pourquoi ne pas se demander ce qui est arrivé et comment ne pas recommencer ?
Pourquoi des centaines de milliers de gamins ont-ils brutalement cru qu’ils étaient des génies, simplement parce qu’ils avaient fait des études scientifiques ? (ça faisait beaucoup de génies d’un coup !) Pourquoi ont-ils cru que leurs modèles prédisaient l’avenir, alors que la science dit que c’est impossible (et que les génies patentés se sont trompés plusieurs fois dans leur vie) ? Pourquoi n’ont-ils pas eu la rigueur scientifique de reconnaître leurs erreurs quand elles sont devenues évidentes, pourquoi, finalement, ont-ils triché pour couvrir leur débâcle ?
Bug dans notre enseignement scientifique ? Il enseigne un positivisme béat et ringard ? Il oublie l’essence de la science : l’humilité ? Et surtout il oublie de nous dire que l’homme est stupide sans l’aide de la société ? Que le génie ça n’existe pas ?
Complément :
- Enron avait aussi convaincu ses employés qu’ils étaient l’élite de l’élite. Ils n’ont été que des idiots. Sur la tendance des hommes à se croire des génies et à se comporter comme des idiots : Il n’y a pas que les subprimes.
- Scientific American est d’accord avec Denis Guedj : Crise : la culpabilité des geeks.
- Autres mathématiciens dévoyés, au pilori : Crise : les économistes en accusation.
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