dimanche 30 novembre 2008

Crise : la culpabilité des geeks

Quelques événements qui ont facilité le crash, selon Scientific American de décembre (After The Crash) :
  • Les banques d’affaires convainquent, étonnamment facilement, la SEC, leur organisme de régulation, de relaxer les règles concernant la constitution de garanties contre les risques (réserves et limites d’endettement), ce qui leur permet de dégager et d’investir des sommes colossales.
  • Dorénavant le risque est contrôlé par leurs propres logiciels. Autocontrôle !
  • Non seulement ces logiciels partent d'hypothèses fausses (ce que l’on sait depuis longtemps !), mais l’ivresse du moment pousse leurs utilisateurs à y entrer des données optimistes ou fantaisistes, afin d’éviter que leurs conclusions ne nuisent à l’enthousiasme général.

Scientific American est troublé : ces scientifiques dévoyés étaient formés pour devenir l’élite de la recherche mondiale. Celle dont elle chante les louanges à longueur de pages. Celle qui doit porter le progrès triomphant. Des anges transformés en démons.

Pour ma part, j’y vois le risque de faire croire à des jeunes gens qu’ils sont des génies, qui écrasent l’univers de leur supériorité, et de donner les commandes d’un pays à une minuscule communauté de comparses qui partagent les mêmes idées. La démocratie c’est aussi cela : éviter qu’une minorité n’entraîne la communauté dans une folie destructrice.

Compléments :

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