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mercredi 28 janvier 2009

The Economist en petite forme

Commentaire sur un dossier traitant du système bancaire.

The Economist, jadis le champion du libre échange, n’est qu’à un pas du communisme. Il défend le capitalisme par habitude. Le cœur n’y est pas. Nationalisation est partout. Pour sauver la face ? Le journal demande à ce que cette nationalisation ne dure pas trop.

L’analyse de la crise reprend ce qui est apparu ailleurs dans ce blog. Les pays anglo-saxons ont été victimes d’un énorme afflux d’argent qui, comme d’habitude dans ce cas, a suscité une spéculation. La source de ce flux sont les économies des pays en développement qui, échaudés par la crise de 97, ont pensé qu’ils devaient se protéger en accumulant autant qu’ils pouvaient.

Ce qu’il y a peut-être de plus inattendu dans cette analyse est la description du système financier comme un mécanisme à très haut risque, quasiment impossible à maîtriser : « la finance moderne est défectueuse, instable et susceptible à l’excès ».

Il semble impossible d’éviter la crise, que n’importe quoi peut susciter, l’innovation bien sûr, mais même la stabilité qui fait que les prudences s’endorment. Et une fois que c’est parti, plus possible de freiner : « le système élimine ceux qui réfléchissent pour les remplacer par ceux qui croient ». Et alors c’est un concours d’effets pervers. J’en ai découvert de nouveaux. Par exemple un phénomène appelé « réflexivité » : quand tout le monde croit que quelque chose est juste, elle devient fausse. Autre exemple : quand on tente d’éliminer le risque, on le rend plus imprévisible et dangereux.

La finance est éminemment instable parce que « une telle part du métier et de prendre des paris ». « La finance se nourrit de confiance et de défiance et amplifie celui qui croît ».

Que faire ? Pas de solutions très claires « un mélange de stabilité imposée par l’état et d’initiative privée ». Il semble que le mieux que l’on puisse espérer est de « choisir son type de crise ».

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