Déclaration d’un dirigeant socialiste au sujet des expulsions d’étrangers en situation illégale par Brice Hortefeux : cela fait plaisir à une partie de l’électorat « proche du Front National ».
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ? Plus besoin de voter Front National pour représenter le Mal ? Dorénavant, il suffit que l’on puisse être soupçonné de mauvaises intentions pour être passible d’autodafé ?
Mais n’y a-t-il pas quelque chose derrière cette angoisse de l’étranger ? La peur de perdre son travail, ou de ne pas le retrouver, par exemple ? N’était-ce pas sur ce type de peur que jouaient le FN, ou feu le PC (qui promettait de donner au petit capitaliste, le « mal loti », le bien du gros) ? Pourquoi ne pas attaquer la cause plutôt que la conséquence ?
Pourquoi le PS ne comprend-il pas les angoisses du pays ? Leurs raisons ne menacent pas ses membres ? Pourquoi diaboliser une partie, dorénavant indéfinie, de la France, sans autre forme de procès ? Pourquoi ne pas se demander ce qui lui fait peur ?
Le Parti socialiste est-il, comme la Presse, fait de donneurs de leçons ? Qui savent ce qui est le bien et le mal ? Les philosophes de Platon ? Les haut-parleurs du monde des idées, qui n’est accessible qu’à eux ?
Compléments :
- Le PC et les mal lotis : NOIRIEL, Gérard, Les ouvriers dans la société française, Seuil, 2002.
- Platon pour les nuls.
- Mal de la presse.
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