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lundi 2 février 2009

De la surdité

Le billet précédent me montre que je n’avais pas écouté du discours électoral du Président de la République.

Je m’étais fait une vague idée de qui était Nicolas Sarkozy, et de son impact possible sur la société. Son discours rebondissait sur ma surdité. Au fond, sans ce blog je ne me serais jamais intéressé à ses idées. Je ne pensais même pas qu’il put y avoir une cohérence. Préjugé évidemment idiot.

Les dirigeants sont surpris de constater que rien de ce qu’ils disent n’est compris par leur entreprise. Souvent elle suit une direction qui va à l’opposé de leurs propos. 

Parfois aussi notre comportement nie ce que notre esprit approuve. Exemple cité dans un livre : la bizarre situation d’un directeur général. Il est nommé par un conseil d’administration pour mener une réforme, qu’il détaille par le menu. (Il a été échaudé par de désagréables précédents.) Lorsqu’il veut mettre en œuvre ses promesses, on s’en offusque, et on exige l’organisation ancienne ! Pourquoi ? La réforme dérangeait beaucoup d’intérêts. 

Je pense qu’il en est de même de notre Président : il croyait que nous avions compris ce qu’il voulait faire (Sarkozy en panne ?) ; mais non. Soit nous n’avions pas entendu, soit nous n’en avions pas vu les conséquences.

Le dénouement de mon exemple : la réforme a fini par réussir, et on s’en félicite. La raison avait vu juste : l’organisation avait besoin de ce directeur général. Il a surtout su décrypter la résistance qu’on lui opposait. Il a inscrit le nécessaire changement dans sa logique.

L’enseignement de cet exemple est peut-être le suivant. Si vous êtes dans la situation de ce directeur général, posez-vous deux questions : qu’attendent de vous les administrateurs ? Qu’est-ce qui est important pour eux, qui doit être respecté par le changement ?

Application à la gestion de l’État ? Le Président comme directeur général et les Français comme administrateurs ?

Complément :

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