Parmi les surprises de la crise, voici l’Europe de l’est. Les derniers entrés dans l’UE semblent en mauvaise forme, ce qui ne peut pas nous laisser indifférents.
Je dois avouer que je n’ai pas très bien compris la nature de la question. Ce qui semble émerger :
- Les banques de l’Europe de l’Ouest seraient quasiment propriétaires du secteur bancaire local. Elles seraient exposées à hauteur de 600md€. Elles auraient été prises d’une crise de folie en 2007, qui les aurait amenées à prêter beaucoup plus que ne le permettait le niveau des dépôts. Mais le problème ne serait que marginalement local. Forcées par la crise et les mesures qu’elle entraîne d’augmenter le taux de garantie de leurs prêts – une solution étant de réduire leurs encours -, elles sont tentées d’abandonner leurs filiales et leurs engagements orientaux. Ce qui, bien entendu, pourrait dévaster les dits pays. (Le problème serait le même pour le tissu productif, possédé en grande partie par l’Occident.)
- Par ailleurs les pays auraient de très lourds déséquilibres entre imports et exports.
Pour éviter une crise « systémique » (prises individuellement, les banques ont intérêt à se désengager, ce qui, globalement, signifie le désastre), What EU leaders must do to avoid banking crisis in Eastern Europe (dont je tire ces informations), suggère de créer un fonds de solidarité européen (500 à 700m€). Il fournirait des crédits à ceux qui en ont besoin. Il pourrait être garanti par l’Ouest. Mais pas alimenté par ses états : la demande internationale pour ce type d’emprunts d’état est forte (Les gouvernements doivent rendre l’avenir prévisible).
Il y a peut-être là une nouvelle démonstration de l’efficacité admirable du laisser-faire et des marchés : un peu d’inattention, et, en deux temps trois mouvements, ils vous transforment la planète en un champ de ruines.
Compléments :
- Je me demande si ceci ne signifie pas que l'Est est presque entièrement entre les mains de l'Ouest. Nouvel exemple de : À vendre, pays pauvre ?
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